Qu’attends-tu pour te marier ?

La question qui vaut 15k$ !

Si tu fais partie de ma communauté, tu as sans doute remarqué que participer à des mariages fait partie de mon style de vie; ce qui pousse souvent plusieurs à me poser la fameuse question : « Et toi, qu’attends-tu pour te marier ?‘ »

Si tu es une femme approchant ou ayant dépassé la trentaine et tu es toujours célibataire, il est probable que tu subisses une pression constante de ton entourage concernant le mariage.
« Tu n’es pas encore mariée ? », « Ne perds pas trop de temps, nous voulons avoir des petits-enfants ! », « Trouve-toi un homme et fais un enfant ! », « Si tu continues comme ça, tu vas rester célibataire toute ta vie. », « J’espère que tu n’as pas viré de l’autre côté de la sexualité… ». Voici le type de remarques que nous pouvons entendre de la part de proches qui semblent souvent plus préoccupés par notre situation que nous-mêmes.

Alors, qu’attends-tu pour te marier ?

Aujourd’hui, j’aimerais adresser un message à toutes mes sœurs écrasées sous le poids de propos aussi intrusifs qu’oppressants. Des paroles qui exercent une pression telle qu’elles pourraient vous pousser à l’impatience, voire à faire des choix précipités, simplement pour répondre à un besoin ou une envie. Or, le mariage, ce n’est pas qu’une cérémonie : c’est un engagement pour la vie.

Il est possible qu’en ce moment, vous soyez soucieuses de votre avenir. Les remarques répétées de votre environnement familial nourrissent ce désir de pouvoir enfin dire « oui » à un homme. À tel point que vous songez éventuellement à brader vos standards, en vous convainquant que vous pourrez supporter n’importe qui et n’importe quoi.

Voici deux choses que je repasse dans mon cœur et mon esprit :

Quel type de fondation ?

La maison bâtie sur le sable tient autant que celle bâtie sur le roc, jusqu’à ce que vienne la tempête. Ce qui fait toute la différence, c’est la fondation. Ce que je crois, c’est que le choix du conjoint est crucial concernant la pose de cette fondation. Pour un chemin (le mariage), initialement irréversible, il est essentiel de poser les bons fondements, et cela commence par un choix réfléchi.

L’état actuel du mariage

Dans notre société moderne, les mœurs évoluent, parfois même se dégradent. Si vous êtes préoccupées par l’état du monde, posez-vous la question de l’état des familles. Car la société est le reflet des familles qui la composent, et celles-ci naissent de l’union entre deux êtres humains.

En France, 45 % des mariages se soldent par un divorce.

Il y a plusieurs raisons liées au divorce et parmi elles, on peut compter cette parole : « Dans les derniers temps, l’amour du plus grand nombre se refroidira » (Matthieu 24:12). L’amour étant défini comme la patience, la bonté, ne pas se vanter, ne pas chercher son intéret, le pardon, la foi en l’autre… une fois qu’il n’habite plus nos coeurs, ou encore, se refroidit, la relation peut s’effondrer; et ce, peu importe la nature de ladite relation.

Ces vérités bibliques sont loin d’être anecdotiques. Elles apportent une certaine approche qui pourrait potentiellement nous aider à comprendre une des raisons du déclin du mariage dans notre société. De plus, elles nous donnent le discernement quant à l’atmosphère spirituelle qui règne en ces temps dans lesquels nous désirons bâtir un foyer.

Toutes les célibataires ne le sont pas pour les mêmes raisons.

Mais avant de se marier, il est essentiel de se poser les bonnes questions : Pourquoi souhaitons-nous nous marier ? Sommes-nous prêtes à pardonner la même personne tous les jours ? Une de mes besties m’a dit un jour :

Si tu n’es pas prête à pardonner, c’est que tu n’es pas prête à te marier.

Et si, après dix années de prières, cette personne ne changeait toujours pas ? Dans une époque marquée par l’instantané et l’éphémère, je travaille quotidiennement sur moi pour retrouver le goût de la patience et de la profondeur. En tout cas, c’est ce que je me répète chaque jour. Et même s’il peut être difficile de répondre à ces questions, elles demeurent essentielles.

Un homme de Dieu a un jour dit : « Date better, marry better, family better. » Et je me permets d’ajouter : « Society will be better. »
À mes sœurs célibataires, je nous exhorte à éviter une chose : faire le choix du conjoint sous la pression ou dans la précipitation. Car l’esprit qui règne dans le monde sait que son temps est compté, et il ne perd pas de temps, ni d’énergie, pour détruire cette institution divine et toute personne qui souhaite y contribuer.

À l’entourage bien intentionné mais parfois maladroit :

Je veux croire que vos questions partent d’une bonne intention. Cependant, votre façon de les poser peut engendrer frustration et blessure. J’aime dire ceci : si Adam vivait à notre époque, il aurait probablement fini par épouser un animal. Et pourtant, Dieu lui-même, en constatant qu’il était seul, ne lui a pas imposé une compagne dans la précipitation. Il a laissé Adam nommer tous les animaux, jusqu’à ce qu’il réalise lui-même qu’aucune créature ne lui correspondait. Et ce n’est qu’après ce processus que Dieu créa Ève.

Savez-vous combien de temps cela a pu prendre ? Combien de patience cela a exigé ? Dieu n’a jamais dit qu’Adam était trop compliqué ou trop difficile. Il a simplement respecté le temps nécessaire pour qu’Adam trouve celle qu’il appellera « femme ».

S’inquiéter pour un proche est légitime. Mais le pousser à faire un mauvais choix sous prétexte que l’horloge tourne peut s’avérer dangereux. Le mariage n’est pas un vêtement que l’on change quand il ne nous convient plus. C’est un engagement.

Alors à toutes mes sis qui lisent ces lignes : prenons le temps de choisir avec sagesse, avec foi, avec paix. Un choix juste et réfléchi vaut mieux qu’un choix sous pression (sociale, familiale et sentimentale)… même si l’horloge file. C’est aussi ce message que je souhaite transmettre au travers de mon roman Demain nous attend.